Les différents types de risques en finance
Un risque financier est un risque de perdre de l’argent suite à une opération financière (sur un actif financier) ou à une opération économique ayant une incidence financière (par exemple une vente à crédit ou en devises étrangères).
Il existe de nombreux risques, certains sont spécifiques d’autres non, mais la grande majorité se classe dans les risques ci-dessous.
Sommaire
- 1 Le risque de marché ou de volatilité
- 2 Le risque de crédit
- 3 La liste des risques en finance
- 4 Le risque opérationnel
- 5 Le risque de change
- 6 Le risque de taux
- 7 Le risque de liquidité
- 8 Le risque de base ou intrinsèque
- 9 Classement des risques
- 10 Étude de Cas spécifiques
- 11 Fréquence des risques
- 12 Influence du risque
Le risque de marché ou de volatilité
C´est le risque de perte qui peut résulter des fluctuations des prix des instruments financiers qui composent un portefeuille.
Le risque peut porter sur le cours des actions, les taux d’intérêt, les taux de change, les cours de matières premières, etc.
Par extension, c’est le risque des activités économiques directement ou indirectement liées à un tel marché (par exemple un exportateur est soumis aux taux de change, un constructeur automobile au prix de l’acier…). Il est dû à l’évolution de l’ensemble de l’économie, de la fiscalité, des taux d’intérêt, de l’inflation, et aussi du sentiment des investisseurs vis-à-vis des évolutions futures… Il affecte plus ou moins tous les titres financiers.
Dans la théorie moderne du portefeuille, ce risque est généralement mesuré par la volatilité du marché, une donnée statistique.
Le risque de crédit
Il s’agit du risque de non-remboursement d’une dette par un emprunteur (cela vaut aussi pour les titres de dettes telles que les obligations souveraines ou bonds du trésor public). Exemple : ce que vous allez retrouver chez bondora lorsqu’un emprunteur est en faillite personnelle(cela ne veut pas dire pour autant que c’est un mauvais investissement).
C’est le risque pour un créancier de perdre définitivement sa créance dans la mesure où l’emprunteur ne peut pas, même en liquidant l’ensemble de ses avoirs, rembourser la totalité de ses engagements. Les traders parlent de « risque de contrepartie ». Le risque de contrepartie est une notion semblable.
La liste des risques en finance
Le risque opérationnel
Il s’agit d’un risque pouvant intervenir dans l’activité courante. Ces risques sont tellement nombreux qu’il est impossible de tous les citer.
Industriels
Exemple de la banque comme un problème informatique, une erreur de trading ou un litige. Pour cela les établissements bancaires mettent en place des procédures de vérification de chaque opération.
Technologique
la technologie est dépassé ou remplacé
Sociaux
Le risque de grève, de turnover, de mort avec l’entreprise m’a tué, la mauvaise réputation etc
Commerciaux.
On par exemple citer l’inadaptation du réseau commercial
la menace de nouveau entrants
Si le secteur est particulièrement lucratif.
Fournisseurs
Impossible d’acheter à un bon prix ou d’avoir accès à une ressource
Clients
Risque que les clients mettent la pression
Pouvoirs politiques
Il traduit le risque lié à une situation politique ou une décision du pouvoir politique : nationalisation sans indemnité suffisante, révolution, exclusion de certains marchés, fiscalité discriminatoire, impossibilité de rapatrier les capitaux…
Le risque réglementaire
Le changement de loi ou de réglementation peut influer directement sur la rentabilité d’un secteur économique (produits pharmaceutiques, banque, assurance, énergie…).
Le risque de change
C’est un risque qui intervient lors des investissements à l’étranger (emprunt en Dollar par exemple) et pour les produits financiers en devise étrangère.
Une hausse de la devise par rapport à sa monnaie est un coût pour l’établissement, il peut néanmoins couvrir se risque par des instruments financiers de couverture.
Le risque de taux
C’est le risque que les taux de crédit évoluent défavorablement. Ainsi, un emprunteur à taux variable subit un risque de taux lorsque les taux augmentent, car il doit payer plus cher. À l’inverse, un prêteur subit un risque lorsque les taux baissent, car il perd des revenus.
Le risque de liquidité
C’est le risque sur la facilité à acheter ou à revendre un actif. Si un marché n’est pas liquide, vous risquez de ne pas trouver d’acheteur quand vous le voulez ou de ne pas trouver de vendeur quand vous en avez absolument besoin. C’est un risque lié à la nature du sous-jacent (de la marchandise) mais aussi à la crédibilité de l’acheteur-vendeur. En effet, il est facile d’acheter ou de vendre un produit courant à une contrepartie de confiance, mais plus difficile avec un produit très spécialisé. C’est la liquidité de ce produit. De plus, si l’acheteur/vendeur n’est pas crédible, le risque de contrepartie pour les éventuels fournisseurs/clients les dissuade de traiter.
Pour une banque, c’est le risque de se trouver dans l’incapacité de faire face à un retrait massif des dépôts par les clients. Si ce risque est susceptible de s’étendre de proche en proche entre les banques (effet domino), notamment du fait, soit de l’assèchement des financements interbancaires, soit de contagions psychologiques entre déposants, on parle de risque systémique, car le système dans son entier s´écroule.
Le risque de base ou intrinsèque
Lié à l’évolution d’un cours sous-jacent et il peut regrouper de nombreux risques. Risque météo pour les cours des matières premières comme le blé, risque pays, risque de la maison si vous achetez dans la pierre etc.
Il existe d’autres types de risques, mais la plupart peuvent se rapprocher des définitions exposées ici.
D’autres risques:
Le risque d’inflation. Il s’agit du risque d’être remboursé dans une monnaie dépréciée, d’obtenir un taux de rentabilité inférieur au taux d’inflation. Il a, entre autres, causé la ruine des petits-enfants des rentiers de Balzac.
Le risque d’escroquerie.
Elle peut être interne ou externe à l’entreprise.
Les risques naturels.
Ce sont par exemple ceux d’une tempête, d’un tremblement de terre, d’une éruption volcanique, d’un cyclone, d’un raz-de-marée qui détruit des actifs (bâtiments, machines…). La période récente nous a démontré que ceux-ci ne pouvaient être négligés.
Le risque conjoncturel
Enthousiasme ou «déprime» en Bourse, anticipation de baisse ou de hausse de l’activité.
Classement des risques
Il est très difficile de classer les risques, mais certains ont essayés et ont classés les risques en deux catégories
- les risques économiques (risques liés à l’activité de l’entreprise, risques politiques, naturels, d’inflation et d’escroquerie…) : ce sont les risques qui menacent les flux liés au titre financier et qui relèvent du monde économique ou du monde réel ;
- les risques financiers (risques de liquidité, de change, de taux…) qui ne portent pas directement sur les flux et qui sont propres à la sphère financière. Ces risques ne sont pas imputables à l’entreprise mais à des événements financiers externes
Étude de Cas spécifiques
Immobilier (location)
Le risque du marché
C’est un risque souvent ignoré car il y eu des grosses hausses des prix et on oublie de dire que l’immobilier est un marché particulièrement cyclique ce qui pose le problème des bulles et de l’éclatement de ces dernières. Le risque n’est pas fictif et les fluctuations du marché de l’immobilier n’ont rien à envier aux marchés boursiers.
Le risque de vacance locative
Risque connu et craint par tous les propriétaires. Les vacances locatives viennent grandement entamer la rentabilité du bien. Un mois de loyer en moins, c’est d’autant de baisse des revenus. Les coûts fixes (taxe foncière, charges) qui sont à payer peu importe le niveau d’occupation du bien, alors autant qu’il soit loué le longtemps possible.
Le conflit avec le locataire
Le conflit avec un locataire peut être une grande source de problèmes aussi bien financiers que de temps perdu. Il est tout à fait possible qu’un locataire invoque une malfaçon à tort ou à raison (fuite, fissure ou tout autre prétexte) pour ne pas payer son loyer. Cela peut aller très loin : constats d’huissiers, tribunaux. Pour un propriétaire fautif , celà peut aller très loin également (vetusteté) . L’excès d’économies de bout de chandelle ou sont contraire peuvent par exemple entamer la rentabilité d’un bien.
Le risque d’impayés
Locataire ayant perdu sont travail, conflit peuvent causer un risque d’impayé majeur .
Le risque de dégradation du bien
Les locataires indélicats sont toujours possible , malgré le fait de faire attention et de sélectionner les locataires.
Les malfaçons et les travaux
Plus classique, les travaux qui prennent du retard, les frais supplémentaires etc sont monnaie courante. Mais les grandes malfaçons arrivent rarement (voir courbe de farmer) mais peuvent vraiment être un problème.
Entreprise qui fait faillite
Combien de fois les entreprises du BTP font faillites? Parfois avec oublie de payer les assurances pour terminer le bien le propriétaire se retrouve le bec dans l’eau.
Crowdfunding immobilier
Les risques de perte en capital et d’illiquidité
Il y a tout d’abord des risques inhérents aux investissements en titres de sociétés non cotés. Il existe un risque de perte de capital, totale ou partielle, et un risque d’illiquidité (les fonds sont bloqués). Ces risques positionnent de facto le crowdfunding immobilier comme un placement de diversification.
Les risques immobiliers
Une opération immobilière n’est pas dénuée de risques. Risques de retard de chantier, risques de défaillance d’un sous traitant, prix trop élevés entraînant une difficile commercialisation, recours d’un tiers.
Fréquence des risques
Dire qu’il n’y a pas de risque, c’est faire preuve d’un aveuglement, un défaut très grave pour un financier.
Je vous présente la courbe de Farmer, je pense simplement qu´elle représente très bien les risques et qu´elle se passe de commentaires.
Influence du risque
Mais le simple fait de savoir qu’une entreprise est soumise à des risques importants conduira certains investisseurs à être peu disposés à acquérir des titres. la perception par les investisseurs que les flux futurs d’une entreprise sont incertains (c’est-à-dire volatils) réduira la valeur d’un titre aux yeux des investisseurs alors la matérialisation du risque n’est même pas effective.
La finance repose sur le postulat que les investisseurs cherchent à réduire le caractère aléatoire de leurs flux futurs. c’est simplement qu’une personne normale est risquophobe, elle n’aime pas le risque.
Par nature, un risque va rendre incertains les flux futurs que doit générer un actif: cet élément sera donc pris en compte dans l’appréciation de la valeur.
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