Le paradoxe de l’épargne
Le paradoxe de l’épargne est un paradoxe des sciences économiques proposé par John Maynard Keynes. Le paradoxe est le suivant : si chacun économise plus d’argent pendant des périodes de récession alors personne n´économisera plus qu´avant.
Sommaire
Pourquoi un Paradoxe?
En effet, l’augmentation de l’épargne réduit les dépenses de consommation et, par conséquent, la vente des produits (mis à part les exportations, si l’on suppose que le reste du monde n’épargne pas davantage et ne se trouve pas en récession).
Confrontées à la baisse du niveau de leurs ventes, les entreprises réduisent le volume de leur production. Ceci induit une réduction du revenu des salariés et donc du revenu national et, souvent, du niveau d’emploi.
L’épargne des salariés étant liée au revenu des salaires qu´ils percoivent, elle est également réduite car les revenus des salariés diminuent. Commes ils ont donc moins des alaires, ils peuvent pas mettre autant de coté. Donc au final personne n´épargne plus qu´avant !
Donc toute tentative des ménages d´accroître collectivement leur épargne se solde par un échec car ils font indirectement diminuer leurs propres revenus baissant de fait leurs capacité à épargner.
Sous cette forme c’est un véritable jeu machiavélique, comme dans le » dilemme du prisonnier « , car même si économiser est salutaire à chaque individu cela ne doit jamais être fait par tous et en même temps.
En ces temps difficiles, en effet les consommateurs souhaitent épargner plus, ce qui de ce fait tend à diminuer la capacité globale d´épargne de chacun. Toutefois, dans notre optique de devenir riche, il est alors nécessaire d´épargner plus que la moyenne pour ne pas finir comme la moyenne.
Ce que nous apprend la moyenne en France
D’après les dernières données de la Banque de France (novembre 2013), les sommes placées sur les comptes courants, les livrets et les comptes épargne s’élèvent à 1.588 milliards d’euros pour la métropole, soit une moyenne de 24.957 euros par habitant.
Les français mettent donc de l’argent de côté, en moyenne 1.688 euros annuel (décembre 2014, étude de capital.fr). Les plus de 50 ans, eux, y consacrent carrément 4.736 euros par an. Sauf que ces chiffres cachent des disparités.
Lorsque l’on prend les trois-quarts qui épargnent le moins (les jeunes notamment du fait de la situation économique, voir mon article https://richesse-et-finance.com/generation-sacrifiee/ ), ils ne placent que 452 euros en moyenne par an. (source)
SI vous épargnez plus de 452€ par ans vous épargnez plus que les 3/4 des français !
452€ par ans est ainsi la somme nécessaires pour épargner plus que les 3/4 des français . Pourtant cela fait seulement 38€ par mois alors que c´est très largement insuffisant. Sauf à épargner largement avant vos 18 ans et à placer sur des produits à fort rendement et être chanceux vous allez avoir de sacrés problèmes à votre retraite avec si peut d´argent.
« Insuffisant pour couvrir leurs besoins futurs », note Hugues Magron, directeur Conseil Institutions Financières et Protection Sociale. Ce dernier à tout à fait raison car lorsque viens l´age de 50 ans vous n´aurez constituer que peut de capital, ce qui va vraiment vous poser problèmes dans le futur. Vous devez dans la mesure du possible épargner plus.
Le taux d´épargne en France
À la fin du premier trimestre 2014, le taux d’épargne en France s’élevait à 15,9 % du revenu brut disponible, selon la Banque de France.
Un taux au plus haut depuis 2009 et qui place quand même les Français parmi les premiers épargnants d’Europe, juste derrière les Allemands.
De fait, le taux d’épargne moyen dans la zone euro est de 13 % seulement, et il est même inférieur à 6 % au Royaume-Uni. Le décalage est encore plus grand avec les États-Unis, où le taux d’épargne est de l’ordre de 4 % seulement.
Par contre les Français, célèbres pour leur pessimisme, épargnent avant tout pour protéger leur capital, pas pour le faire fructifier et c´est une grande erreur.
Toutefois, il est vrai que la fiscalité de l’épargne en France est à « l’envers », selon Paris Europlace, l’association chargée de promouvoir la place financière de Paris. D’une manière générale, les placements à court terme et sans risque, comme le Livret A, sont en effet moins taxés que les placements de long terme et à risque, tels que les actions.
Pourquoi l´épargne fonctionne à l´envers chez nous?
Chez nous en france nous taxons moins les livrets A que les placements. Hors dans une bonne économie, il faut faire fructifier les entreprises. Pour faire fructifier les entreprises il faut bien évidemment investir dans ces dernières.
Mais si nous incitons les gens à ne pas investir en privilégiant le livret A qui n´a pas d´impôts et en handicapant les placements dans les entreprises les gens investirons beaucoup moins dans les entreprises. Ceci est naturellement tout à fait compréhensible mais anti-économique.
Il est normal que si l´état privilégie un investissement dans les entreprises, les épargnants vont alors naturellement prêter aux entreprises, moyennant un taux certes plus élevé que l´épargne sans risque et disponible mais avec des perspectives plus bénéfiques sur le long terme pour la france.
En effet le livret A ne créer pas beaucoup d´emplois et coute cher à l´état, c´est d´´ ailleurs pour cela qu´il baisse en ce moment le taux de rémunération de ce dernier.
Par contre si les épargnants investissent dans les entreprises, on fabrique de l´emplois ce qui est très bon par contre pour notre économie. En effet le taux de chômage en France est catastrophique et de nombreuses mesures sont à prendre pour faire redémarrer la France.
Critique du paradoxe de l´épargne, histoire d´alimenter le débat.
Les économistes Non-Keynésien critiquent cette théorie pour deux raisons. D’abord, si la demande chute les prix tombent, le prix inférieur résultant stimulera la demande, ce qui tend à limiter le déclin dans la demande. En effet si le prix baisse naturellement nous consommons plus.
Deuxièmement, et peut-être d’une manière primordiale, l' »épargne » représente les fonds prêtables ; une augmentation de l’approvisionnement en fonds prêtables tend à abaisser les taux d’intérêt et à stimuler les emprunteurs par un taux plus faible.
De ce fait certains investissements deviennent rentables et ainsi un déclin dans le secteur des marchandises dites consommables qui ont un horizon court terme est compensé par une augmentation de production dans les secteurs qui ont besoin d´avoir du long terme (énergie et investissements lourds ou en recherche).
Par exemple, la demande de PC pourrait diminuer, mais la demande de biens immobiliers serait stimulée par des conditions favorables de taux, remontant le marché.
A retenir :
Si chacun économise plus d’argent pendant des périodes de récession alors personne n´économisera plus. Dans notre optique de devenir riche, il est alors nécessaire d´épargner plus que la moyenne pour ne pas finir comme la moyenne, mais plus facile à dire qu`à faire.
Références
Macroéconomie, édition pearson ISBN 978-2-7440-7513-1 p148
Samuelson, Paul (1973). Sciences économiques — Neuvième Édition, New York : McGraw-Colline. ISBN 0-07-054561-8
sources:
l’image Ricardo Baigorria http://im-possible.info/english/art/montage/baigorria.html
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