Comment se surpasser en langues étrangères (comme l´ anglais)
Sommaire
Un background qui n’aide pas
L’histoire et la Culture Française ne sont pas forcément de notre côté quand on s’intéresse aux moyens de se surpasser en langues. Il suffit de regarder la télévision pour s’en apercevoir et comprendre. Tous les films que l´on regarde sont en V.F. contrairement à de nombreux pays.
Dans certains pays, chaque film diffusé l’est dans sa langue maternelle. C’est le cas au Danemark. Résultat ? Tout le monde parle anglais et a de l’avance. Pourquoi ? Simplement, car le pays est si petit qu´ils n´ont pas les moyens de tout doubler.
Et les rapports tendus entre Américains et Français n’ont bien sûr jamais aidé à implanter l’idée de s’ouvrir à d’autres modes d’expression que celui qu’on connaît depuis des siècles. Exemple la French est une moutarde que les Américains pensent française alors que c´est une moutarde sucrée, alors que chez nous la moutarde française normale c´est plutôt la moutarde de Dijon, plutôt épicé et pas du tout sucré…
Ce n’est pas le genre de chose qui doit vous arrêter !
Une motivation en béton
Cela peut sembler évident, mais si vous n’avez pas une bonne raison d’apprendre une langue, vous aurez moins de chances de rester motivé sur le long terme. Par exemple, vouloir en mettre plein la vue à d’autres francophones avec votre anglais ne fait pas partie de ce qu’on pourrait appeler une bonne source de motivation ; au contraire, apprendre l’anglais pour communiquer directement avec des anglophones car vous êtes dans leurs pays et qu’eux ne parlent pas français et que c´est ça ou avoir de gros problèmes est une excellente raison d’apprendre vite et bien la langue.
Se surpasser en langues grâce à l’implication personnelle
Le meilleur moyen de maîtriser quelque chose, c’est de s’y entraîner, en conditions réelles. Il existe bien des cassettes ou des cours sur le net. Mais clairement, cela ne vous suffira pas.
QUITTEZ VOTRE ZONE DE CONFORT
Une fois que l’on admet de faire des erreurs, on accepte aussi mieux de se retrouver dans des situations potentiellement embarrassantes. Cela peut intimider au départ, mais c’est la seule façon de vraiment progresser. Peu importe le nombre d’heures que vous passez à l’étudier, vous ne pouvez pas vous exprimer dans une langue sans la pratiquer : adressez-vous à des étrangers dans leur langue, demandez votre chemin, essayez de raconter une blague à vos interlocuteurs… À chaque fois que vous interagissez et mettez de la sorte vos compétences à l’épreuve, votre zone de confort s’élargit et vous gagnez en assurance dans votre démarche d’apprentissage : « Au début, on rencontre toujours des difficultés, que ce soit par rapport à la prononciation, la grammaire ou la syntaxe ; la compréhension est très limitée. Mais je crois que le plus important est de développer un rapport intuitif à la langue. Les locuteurs natifs développent cela avec leur langue maternelle, et c’est précisément ce qui fait d’eux des locuteurs natifs : ils se sont approprié leur idiome et le parlent de façon intuitive. ».
ÉCOUTEZ
Avant de savoir dessiner, il faut apprendre à regarder. Il en va de même pour l’apprentissage des langues. N’importe laquelle peut paraître étrange la première fois, mais plus on l’entend, plus on se familiarise avec les sons et plus il devient facile de s’exprimer : « D’un point de vue morphologique, nous sommes capables de prononcer tous les sons, même si nous n’en avons pas l’habitude. Par exemple, le R “roulé” n’existe sous aucune forme en anglais. Quand j’ai commencé à apprendre l’espagnol, j’ai dû apprendre à prononcer des mots avec ce fameux “R roulé”, comme “perro” ou “reunión”. Idem pour les langues slaves avec les 36 déclinaisons de che. Pour moi, le meilleur moyen de maîtriser la prononciation d’un mot difficile est de l’entendre constamment, de l’écouter et d’essayer de visualiser ou d’imaginer la façon dont il est prononcé, car chaque son correspond à une partie bien spécifique de la bouche et de la gorge, à laquelle nous faisons appel pour le prononcer. ».
Observez
Des articles de journaux, ou des romans en anglais. Comprendre 70% des mots ou des idées suffit pour suivre la trame d’un roman. Cherchez un mot dans le dictionnaire s’il vous empêche de comprendre le paragraphe, ou s’il revient régulièrement. Pas besoin de tout comprendre. Pas besoin de vous faire des listes de vocabulaire. Pas besoin d’annoter vos romans. Pas besoin de transformer cette lecture en corvée. Pas besoin de vous dégoûter. Choisissez juste un livre du type de ceux que vous appréciez et lisez-le. C’est tout. Évitez les lectures sur internet pour apprendre l’anglais, car il est difficile de connaitre la qualité rédactionnelle de ce qu’on lit en ligne.
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Sachez toutefois qu’en dessous de 100 mots minutes vous allez vous décourager, car votre lecture va être trop lente, dans ce cas je vous conseille de re-passer d’abord par de la vidéo.
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Parlez
Il faut pratiquer. Pratiquer encore. Pratique toujours. C’est la raison pour laquelle la plupart des gens bien intentionnés veulent vous faire changer de continent. Pour pratiquer. Mais nul besoin de vous expatrier pour cela. Nul besoin d’avoir un accent parfait, un vocabulaire de poète, ou une grammaire de dramaturge. Pratiquez. Simplement. Patiemment. Le reste vient tranquillement.
La mobilisation de la langue, des lèvres et de la gorge varie en fonction de la langue que l’on parle. La prononciation a des implications aussi bien physiques que mentales : « Une bonne manière de travailler sa prononciation – aussi bizarre que cela puisse paraître – est d’observer avec attention quelqu’un qui prononce un mot comprenant le son en question, et ensuite essayer d’imiter ce son. Ce n’est peut-être pas évident au départ, mais vous finirez bien par y parvenir ! Ce n’est qu’une question d’entraînement. ». Si vous n’avez pas l’occasion d’observer et imiter un locuteur natif en direct, regardez des films ou la télévision en langue étrangère. Cela peut vous aider de la même façon.
écrivez
Notez. Des expressions, du vocabulaire, tout ce que vous consultez toutes les semaines. Des règles de grammaire et de conjugaison, des formules de politesse, des idées..
Les trucs pour progresser
- trouvez une radio ou une chaine de télévision anglaise. Écoutez ou regardez-là pendant une quinzaine de minutes. Vous comprendrez chaque jour un peu plus et vous vous habituerez au son de la langue.
- lisez un article en ligne sur internet, par exemple l’article d’un journal ou d’un magazine. Ne vous inquiétez pas si vous ne comprenez pas tout dès la première fois, plus vous lirez, plus vous comprendrez.
- utilisez le site anglais facile.com
- mettez votre compte Facebook, votre console de jeux, votre téléphone, votre télévision, ou toutes les technologies que vous utilisez en anglais. C’est une très bonne manière de vous immerger dans la langue.
- ayez une courte conversation avec quelqu’un qui parle anglais.
- achetez un guide de conversation et apprenez cinq phrases par jour. Vous serez surpris du vocabulaire que vous retiendrez jour après jour.
- regardez une série ou un film avec des sous-titres en anglais. Ensuite, regardez vos films en VO avec des sous titres en VF puis en VO sans sous-titres.
- abonnez-vous à un magazine anglais.
- faites-vous des amis parlant anglais, vous pourrez pratiquer la langue plus souvent.
- n’ayez pas peur de faire des fautes, c’est en essayant qu’on se sentira le plus à l’aise.
- inscrivez-vous à un MOOC (Massive Open Online Course) du British Council. Trouvez un thème qui vous intéresse et profitez de cours d’anglais gratuits en ligne.
Le meilleur moyen d´aller très vite
Vous voulez vous dépasser en langue ? Allez sur le terrain ! Fais un stage en Angleterre, aux États-Unis, en Allemagne, au Japon. Déplacez-vous et évitez d’y aller avec un groupe de gens qui parlent la même langue.
L’immersion est la meilleure tactique. Car une fois que l´on est obligé de parler… on parlera ! Question de survies. Mon conseil, c’est de coupler cela avec des cours physiques pris en présence d’un professeur qui vient directement du pays dont on veut maîtriser la langue. Petite astuce, gardez toujours un guide sur vous (j´utilise assimil) et un dictionnaire sur votre téléphone.
Plus votre implication est importante… plus vous ferez de progrès ! La notion de peur, de ridicule, tout cela, c’est dans votre tête. Et je peux vous promettre qu’une fois au supermarché entouré de gens qui ne comprennent pas un mot de ta langue maternelle, ton attitude changera d’elle-même.
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