Les Trackers
Les trackers, ou ETF (Exchanged-Traded Fund), ont une performance identique à celle d’un indice boursier qu’ils observent et répliquent . Les trackers s’achètent et se revendent aussi facilement qu’une action. Certains imitent le CAC 40, d’autres l’Eurostoxx 50, d’autres encore des indices moins connus sur les pays émergents (Bovespa au Brésil), ou encore les obligations.
Sur ces produits, le nombre de transactions a explosé depuis le début de l’année : plus de 1,3 million de transactions enregistrées, contre 740 000 sur la même période en 2008. En revanche, les volumes échangés sont en retrait. Il est vrai qu’ils s’étaient envolés l’an dernier avec la crise financière.
Face à cette forte demande, les établissements financiers lancent régulièrement de nouveaux trackers. Les investisseurs européens ont désormais le choix entre plus de 800 trackers. Le nombre de produits a progressé de 26,7% avec 193 lancements depuis le 1er janvier.
En France aussi
En France, les plus importants volumes se concentrent sur les trackers qui répliquent le CAC 40 (Ex : Lyxor Lev CAC 40) et l’Eurostoxx 50 (Ex : iShares stoxx 50). Cependant, les trackers qui ont totalisé le plus grand nombre de transactions cette année sont les trackers de stratégie. Ils répliquent des indices souvent créés spécialement pour eux, comme un tracker qui offre le double de la performance quotidienne du CAC 40 (si ce dernier gagne 1%, le tracker prend 2% et inversement). La chute brutale des marchés fin 2008 a mis en avant le potentiel des trackers dits « Bear » qui progressent autant que l’indice chute dans la journée (Par exemple, si le CAC 40 perd 2%, le tracker « bear » s’adjuge 2%).
Les actifs sous gestion des trackers s’élevaient à 206 milliards de dollars à la fin octobre en Europe, ce qui représente un nouveau record historique, selon les chiffres préliminaires de Barclays Global Investors. Ce montant est supérieur de 0,6% au précédent record de 204 milliards de dollars établi en septembre 2009. Depuis le début de l’année, les actifs sous gestion ont augmenté de 44,2% alors que l’indice MSCI Europe n’a progressé que de 25,5%.
Plus de 1,3 million de transactions enregistrées, contre 740 000 sur la même période en 2008. Une hausse de +75%
iShares, est de loin le plus important fournisseur de trackers en Europe, tant en nombre de produits, 168, que d’actifs sous gestion, 80,20 milliards de dollars. Il détient une part de marché de 39%. Lyxor Asset Management occupe la 2e place avec 118 trackers proposés, 41,94 milliards de dollars sous gestion et une part de marché de 20,4%. Il est talonné par Db x-trackers qui dispose de 113 ETF gérant 34,53 milliards de dollars. Sa part de marché est de 16,8%.
Intérêt
A la différence des OPCVM indiciels valorisés une fois par jour, les ETF sont négociables tout au long de la journée, car ils sont cotés en continu. Eligibles au SRD (Service de règlement différé), ils bénéficient d’un effet de levier en permettant à l’investisseur de reporter en fin de mois le paiement d’un achat. En ce qui concerne les frais, il n’y a aucun droit d’entrée ni de sortie, juste les frais classiques de courtage de l’intermédiaire financier.
De plus, les frais de gestion sont très compétitifs, souvent bien inférieurs à 1%. Les OPCVM fusionnent entre elles car elles sont en perte d’attractivité due notamment à l’engouement pour les trackers (instrument qui permet de « jouer la baisse des marchés »).
Un multitude de possibilité
Actions, obligations, monétaires, matières premières, secteurs, pays, taille de capitalisation ou même de stratégie, les trackers offrent aujourd’hui une multitude de possibilités d’investissement. Du coup, il faut rester très vigilant pour savoir la nature du produit qu’on achète et les risques qui lui sont propres. Un investisseur en Actions, en Trackers, en produits dérivés ne doit jamais oublié qu’il endosse les risques liés à son placement.
Sur ces deux graphiques, on peut voir que le tracker Lyxor ETF Brazil a progressé beaucoup plus que le Lyxor CAC 40 depuis le point bas de la crise en mars 2009. Ceci souligne l’intérêt des investisseurs pour les pays émergents comme le Brésil.
Au 13 novembre 2009, Le tracker qui suit le CAC 40 a repris 53% par rapport à son plus bas annuel alors que son homologue brésilien a bondi de 127%.
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